Rejoignez une aventure hors des sentiers battus vers le Serengeti, explorant la route cachée à travers des paysages étonnants, des volcans actifs, et une faune spectaculaire. Un périple inoubliable.
Dans les confins nordiques de la Tanzanie se dévoile un chemin peu emprunté, serpentant vers les vastes étendues sauvages du Serengeti. Cette route, loin de l’agitation des véhicules de safari habituels, est un véritable trésor caché offrant une perspective unique sur la région.
Mon voyage a commencé à Mto wa Mbu, une bourgade fascinante peuplée de représentants des 120 ethnies tanzaniennes. Malgré son charme, le nom de la ville, signifiant « Rivière des Moustiques », m’a incité à poursuivre ma route. J’avais le choix : suivre la route principale B144, jalonnée de merveilles naturelles telles que le Parc National du Lac Manyara et le Cratère du Ngorongoro, ou emprunter la voie moins fréquentée. Intrigué par l’inconnu, j’ai opté pour la seconde option.
Le début du trajet était un défi, traversant des pistes rocailleuses sous un soleil de plomb. J’étais constamment aux aguets, craignant que les nuages à l’horizon ne se transforment en pluies torrentielles. Mais la beauté du paysage a rapidement éclipsé ces préoccupations. Les hauts plateaux du Grand Rift se dressaient majestueusement, surplombant des plaines où des bergers maasaï, vêtus de leurs shukas rouge sang, menaient leurs troupeaux.
L’un des points forts de ce périple fut la rencontre avec Ol Doinyo Lengai, « la Montagne de Dieu » pour les Maasaï. Ce volcan actif, à l’allure presque irréelle, se dresse avec une grâce inattendue, ses pentes marquées par des coulées de lave des éruptions passées. À ses pieds, le Lac Natron s’étend dans une vaste étendue de sel et d’algues, fréquentée par des millions de flamants nains. Ce lac, extrêmement alcalin et chaud, témoigne de la force brutale et de la beauté inhospitalière de la nature.
En m’éloignant du Lac Natron, j’ai traversé des paysages contrastés. Les collines verdoyantes et les villages maasaï longeaient une route qui serpentait vers Olduvai Gorge, un site archéologique surnommé le « Berceau de l’Humanité ». Puis, après avoir parcouru environ 150 km de paysages variés, je suis arrivé à Ololosokwan, un village maasaï pittoresque.
Ici, j’ai découvert Maasai Honey, un projet communautaire prospère centré sur la tradition apicole maasaï. Ce fut une révélation de voir comment ce projet, initialement conçu pour générer des revenus, a également joué un rôle clé dans l’évolution des rôles de genre au sein de la communauté.
Continuant mon chemin, la faune du Serengeti a commencé à se dévoiler : zèbres, impalas, et girafes annonçaient l’approche de ce parc emblématique. Arrivé à Klein’s Gate, un des points d’entrée les moins fréquentés du Serengeti, j’étais à la fois exalté et nostalgique. Cette route vers l’inconnu m’avait offert des paysages époustouflants et des rencontres inoubliables.
Ce périple vers le Serengeti par la route moins fréquentée est une expérience singulière, mêlant l’aventure à la découverte culturelle. Il nous rappelle que, parfois, délaisser le chemin habituel peut mener à des expériences plus authentiques et enrichissantes. Ce voyage est une ode à la beauté brute de la Tanzanie, un trésor pour les voyageurs en quête de chemins oubliés et de rencontres uniques. Il est une invitation à explorer, à ressentir et à se connecter avec un monde naturel extraordinaire, témoignant de la magie indéniable d’une route moins empruntée.